L'équipe - Plages Vivantes

Plages vivantes : laisse de mer

Sources :

Structure :

Centre d'Ecologie et des Sciences de la Conservation, MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, Station de biologie marine de Concarneau Responsables du projet : Christian KERBIRIOU / Isabelle LE VIOL

INTENTION DE RECHERCHE :

Le haut de l’estran, se caractérise par la concentration sur une surface linéaire étroite i) de fortes contraintes physiques, biologiques et anthropiques marquées par une importante variabilité saisonnière et spatiale et ii) et de forts enjeux écologiques et socio-économiques.

Dans cette zone, la laisse de mer joue un rôle crucial dans la dynamique biologique : progressivement décomposée par une faune spécialisée elle-même à la base d’un réseau trophique diversifié, elle constitue une source de nutriments également importante pour les plantes colonisatrices du haut de plage qui constituent un élément clé de la dynamique du trait de côte. Cet espace se trouve actuellement confronté à la fois à des changements globaux (remontée du niveau de la mer, élévation des températures) mais aussi à de profondes modifications de gestion à l’échelle locale (« nettoyage des plages », enrochement) qui affecte sa dynamique naturelle. Cette gestion plus ou moins intensive se fait le plus souvent en réponse à des attentes des citoyens perçues par les élus, gestion dont les résultats pourraient aller à l’encontre des objectifs poursuivis. Aussi parait-il important non seulement d’améliorer les connaissances sur le fonctionnement global de ce système mais surtout de mettre en œuvre des dispositifs qui permettent une appropriation par le citoyen des enjeux de conservation et de gestion de ces espaces et d’une manière plus générale de la démarche scientifique.

Notre projet s’articule donc autour de ces deux objectifs :

Pour y répondre nous proposons de développer un observatoire de sciences participatives emboité du haut de plage destiné à différents publics. Ce type de programme, outre les nombreuses comparaisons spatio-temporelles de paramètres collectés de manière standardisée qu’il autorise, offre l’opportunité de rendre le citoyen acteur : acteur de la co-construction des protocoles, de leur amélioration, de la collecte des données et leur analyse, de leur co-interprétation et leur communication auprès d’autres acteurs.

Une retombée attendue de ce programme est ainsi de contribuer à ce que la perception de cet espace par le citoyen (enjeux-gestion) soit construite autour d’une démarche d’observation protocolée et collaborative. Cette démarche devrait ainsi contribuera à une meilleure compréhension des mécanismes de construction de la connaissance scientifique. Enfin ce programme reposant sur des sciences participatives s’intéressant aux suivis de biodiversité, il offre une opportunité ludique d’augmenter ces expériences de nature et de reconnecter le citoyen aux enjeux de gestion et de conservation.